Je suis vraiment contente de lire vos différentes opinions à ce sujet...
ça me fait bien réfléchir...
Justement, j'en ai reparlé hier avec des amis. Nous en avons conclu que plus ça change et plus c'est pareil.
C'est-à-dire, que dans notre enfance, c'était à Barbie que nos géniteurs lançaient la pierre. Pourtant, si je me trompe, corrigez-moi, mais qui n'a ja-mais joué à la Barbie? (même si vous n'en aviez pas...sûrement que votre amie ou la petite voisine vous en a déjà prêtée une...vous savez, celle qui avait eu une coupe de cheveux punk et du stylo partout dans le visage...).
La possession de ce genre de poupée fait partie, selon moi, d'un "stade de développement", d'une étape par laquelle une fillette passera volontairement (mamaaaaaan, je veux la Barbie/Bratz/Jem/Poupée-à-longues-jambes-et-super-facelift-maquillage-permanent!!!) ou malgré elle (intrusion des grands-parents, parrains ou autres personnes qui lui offriront "une beeeelle poupée pour sa fêêêêête!").
Oui aux valeurs, mais je dirais aussi (sans doute pour me déculpabiliser un peu...) oui à l'esprit critique. Je sais qu'il est plutôt sommaire chez un enfant de 4 ans, mais je suis prête à être sa guide.
Ma mère me faisait remarquer que la perception que j'avais des Bratz en était une d'adulte, issue d'un raisonnement d'adulte. Tandis que c'est une autre histoire pour ma Doudoune. Si on lui demande pourquoi elle aime des Bratz, on obtient comme réponse : "Parce que". Insatisfaits de la réponse? Réitérez votre question, la réponse sera beaucoup plus étoffée : "Parce que j'aime ça moi, bon!". Donc, voilà, les mamans ça a toujours raison (la mienne, surtout!). Peut-être que je vois ça un peu gros (j'aime bien me sentir l'esprit torturé par d'angoissantes questions existentielles : Être ou ne pas être Bratz, telle est la question! Comme toute bonne mère au foyer, j'ai besoin de vivre quelques drames et tragédies, puis je m'imagine en "Cricket Rokwell" et combat le marasme du quotidien "Niiiiiiiaiaiiiin! Niiiiiaiiiiaiiin! Je n'abdiquerai pas!" ... ok je délire, revenons à nos moutons).
Doudoune est déjà exposée à une multitude d'images, partout où l'on va, elle est interpellée par ce qu'elle voit (petite parenthèse...eh oui encore! ça me fait penser à la fois où nous passions sur la rue Sainte-Catherine à Montréal, Doudoune était absorbée, hypnotisée par l'activité humaine qui s'y déroulait, l'espace saturé d'immeubles, pancartes et néons. Soudain, elle s'anime : "Regarde! Regarde! Des ballerines!!!!". Bûcheron et moi zieutons partout, cherchant les tutus et le rose bonbon. Rien. Nous lui demandons : "Où ça, les ballerines!?" et Doudoune de s'arrêter et de pointer du doigt l'affiche... d'un bar de danseuses.
Ballerines ou danseuses...c'est presque du pareil au même, d'un point de vue lexical...).
Est-ce que lui laisser se tremper le gros orteil dans un océan de Bratz c'est la marquer au fer rouge et la condamner à une vie de superficialité pour des siècles et des siècles? J'en doute, mais ça me préoccupe toujours un tantinet. Je dois continuer de faire preuve de discernement à l'égard de ses aspiration et respecter, surtout respecter son enfance et arrêter de penser ma fille assez bête pour se faire prendre au piège...
...parce qu'avec une maman telle que moi comme modèle... les Bratz seront sans aucun doute neutralisées! (comment la "Bratztitude" pourrait résister à un humour subtil-comme un 10 roues, un charme percutant-z'avez bien vu ma photo hein?!, un esprit fin et rusé-deueeuh...2+2=bleu!, une pati...-euh quelle patience!?!) héhé!