lundi 12 avril 2010

Désespoir

Démotivée je suis.




Je répète machinalement tous les gestes du quotidiens, sans trop réfléchir.




Quelque chose se flétrit en moi. Je croyais (et je veux encore y croire!!!) qu'être avec mes enfants à la maison allait m'alimenter... que j'aurais du temps à consacrer à d'autres sphères de ma vie, à réaliser de vieux rêves. Mais, bon, le quotidien me vide, la routine me tue et mes rêves demeurent là où ils étaient et où ils resteront encore longtemps, me semble-t-il...




Je peine à enligner quelques mots dignes de ce nom qui sont en mesure de refléter un tant soit peu fidèlement ma pensée. Je l'ai voulu, je l'ai. J'ai pas l'étoffe d'une mère au foyer, j'ai pas la couenne assez dure pour ça.




En même temps, je ne veux pas m'avouer vaincue.




J'aimerais qu'il arrive un évènement prodigieux qui me sorte de ce marasme. Qu'on m'appelle pour me dire à quel point je suis indispensable pour autre chose que changer des couches sales, arbitrer des chicanes sanglantes, laver, sécher, plier, aspirer, réparer, coudre, bricoler, frotter, ordonner, faire briller...




OFFREZ-MOI UNE DOUBLE VIE KEKUN!!!!




si ça continue de même, je me bricole un bel ensemble de lycra moulant et je m'autoproclame super héros... qu'est-ce qu'on est prêt à faire pour se sortir du désespoir...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu vois, moi j'ai choisi de ne pas avoir d'enfant... quand j'ai vu le nombre d'élèves que j'avais annuellement !Entre 160 et 175, dépendant des années. J'en ai en masse pour la journée !
Je ne regrette pas... quand j'arrive de l'école, je suis une batterie sans énergie et je ne vois pas du tout comment je m'occuperais d'enfants, alors que je suis prête à m'échouer et à rester immobile comme une pétoncle en vacance !

Klassy Kal

Anonyme a dit…

Ton billet me rappelle un certain après-midi de l'été dernier. Je regardais dans le vide, assise dans les marches de la galerie. Les enfants me tiraient par les jambes de pantalons pour aller dessiner la 375e marelle de la journée. J'aurais voulu être n'importe où sauf là.

Et maintenant. Maintenant j'attends mon congé d'été pour enfin pouvoir me scrapper le dos à dessiner des marelles avec les enfants.

Le paradoxe maternel.

Michel a dit…

Le dilemme des femmes québécoise, cette difficile conciliation épanouissement personnelle et maternité.

Michel a dit…

Tiens donc, une femme qui ne modère pas son blogue.
J'ai déjà un faible pour toi ;o)

Madame C. a dit…

@ Klassy : J'avoue qu'il m'est impossible d'être en désaccord avec toi... Toutefois, paradoxe il y a.

On dirait que les élèves que je côtoie à l'école me donne cette "drive", cette énergie qui m'alimente dans tous les projets que j'ai en tête et qui me permet d'en faire toujours plus.

À la maison, l'énergie des enfants me fait l'effet de cryptonite. J'ai l'impression que mon impact est inexistant.

(J'ai presque fini mon costume de super héros... il me faut absolument cette double vie!!!héhé)

Madame C. a dit…

Joa, Joa, Joa!!!

Tu as toujours le mot juste!!! Pour peu, je te prendrais assurément pour psy! héhé!

"Le paradoxe maternel, être partout sauf là... "

Bien contente de lire ton commentaire...et Ô combien soulagée!

Madame C. a dit…

Michel... c'est vrai ça...

Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça. En fait, je crois qu'on est demeuré coincé avec des cadres de référence de la mère très rigides. Celui, très (trop) idéaliste, de la mère au foyer (dévouée, quasi sainte)nickel, épanouie par la maternité, d'une patience infinie et d'une fraîcheur immaculée. Puis, y a l'autre cadre où la mère travaille et est super active, organisé et parfois aussi surchagée, de temps en temps épuisée.

Pas toujours évident de se rendre compte que finalement, tout ce qu'on nous montre du modèle de mère a souvent été arrangé avec le gars des vues.

Et pour ce qui est de la modération... on dit que ça l'a meilleur goût... peut-être...mais c'est pas mal plus plate! héhé!