Mère au foyer ou folle à lier?
À chaque jour, je me pose la question.
Suis-je uniquement une éternelle insatisfaite de ne pas me complaire dans mon rôle de mère au foyer? Je suis là, à barrer les jours qui passent avant mon retour au travail sur le calendrier. Pourtant, ce choix n'a que des répercussions positives sur ma famille.
Et sur moi???, suis-je incapable de me demander égoïstement.
C'était entendu : avec notre troisième enfant, il me faudrait mettre la pédale douce côté boulot. Mes hormones ont accepté le compromis sans même laisser la chance à ma matière grise de peser les pour et les contre de cette grande décision.
Parce que veut, veut pas, à chaque grossesse, j'ai mis ma vie en veilleuse et fais briller celle de mes enfants. Et c'est, selon moi, une chose nécessaire et toute naturelle à faire en tant que parent. Parce que je veux des enfants non pas parfaits, performants ou supers intelligents. Mais parce que je veux des enfants heureux et épanouis.
Je réalise peu à peu qu'en choisissant de rester à la maison, mes enfants côtoient le bonheur (bon, bon, nous ne gambadons pas toujours dans la joie de vivre et comme tout le monde, nous avons également nos périodes sombres...) et le sème autour d'eux, sans jamais avoir peur d'en manquer.
Je suis très fière de ce qu'ils sont.
Je suis également fière de ce que j'accomplie, mais au fond de moi, je ne peux me résoudre qu'à être juste une maman.
Parce qu'avouons-le nous, même si nous sommes dans une société dite moderne, à quel point le travail de mère au foyer est-il reconnu et considéré???