vendredi 29 octobre 2010

Mère au foyer ou folle à lier?

À chaque jour, je me pose la question.

Suis-je uniquement une éternelle insatisfaite de ne pas me complaire dans mon rôle de mère au foyer? Je suis là, à barrer les jours qui passent avant mon retour au travail sur le calendrier. Pourtant, ce choix n'a que des répercussions positives sur ma famille.

 Et sur moi???, suis-je incapable de me demander égoïstement.

C'était entendu : avec notre troisième enfant, il me faudrait mettre la pédale douce côté boulot. Mes hormones ont accepté le compromis sans même laisser la chance à ma matière grise de peser les pour et les contre de cette grande décision.

Parce que veut, veut pas, à chaque grossesse, j'ai mis ma vie en veilleuse et fais briller celle de mes enfants. Et c'est, selon moi, une chose nécessaire et toute naturelle à faire en tant que parent. Parce que je veux des enfants non pas parfaits, performants ou supers intelligents. Mais parce que je veux des enfants heureux et épanouis.

Je réalise peu à peu qu'en choisissant de rester à la maison, mes enfants côtoient le bonheur (bon, bon, nous ne gambadons pas toujours dans la joie de vivre et comme tout le monde, nous avons également nos périodes sombres...) et le sème autour d'eux, sans jamais avoir peur d'en manquer.

Je suis très fière de ce qu'ils sont.

Je suis également fière de ce que j'accomplie, mais au fond de moi, je ne peux me résoudre qu'à être juste une maman.

Parce qu'avouons-le nous, même si nous sommes dans une société dite moderne, à quel point le travail de mère au foyer est-il reconnu et considéré???

4 commentaires:

Le professeur masqué a dit…

J'ai beaucoup d'admiration pour les parents qui font le choix de demeurer à la maison pour élever leurs enfants.

Anonyme a dit…

Chère belle-soeur, je n'ai rien d'encourageant à dire mais je salue votre décision. Vos enfants sont curieux, heureux, débrouillards, positifs. Dans mon entourage immédiats, les enfants n'ont pas tous la chance d'avoir des parents qui les investissent autant et les répercussions se font déjà sentir.

Pour ma part, je jongle quotidiennement avec cette même question "Et moi?" Même si je suis employée et je me rends au boulot tous les jours, je n'occupe pas le poste que je désire vraiment. J'ai du mettre mes ambitions professionnelles de cote et je dois refuser des promotions. Ça me déchire. Mais en même temps, je refuse de passer plus de 40 heures par semaine au boulot. Je veux être présente... et je trouve que je ne le suis pas assez. *soupir* Lâche pas la belle-soeur! Quand j'irai à la graduation de doudoune, je te dirai dans le creux de l'oreille "good job, mom!"

Une femme libre a dit…

Pourquoi vous forcer pour faire semblant d'être heureuse en tant que mère au foyer? Par esprit de sacrifice? Plein d'études démontrent pourtant que les enfants sont tout aussi heureux en service de garde de qualité avec des parents heureux de leur vie et qui se sentent valorisés. Demandez à votre chum de prendre votre place pour voir s'il va follement tripper. Et votre souper serait prêt en plus au retour du travail. Un très bon deal.

Madame C. a dit…

Prof : Merci. Baume pour mon petit ego froissé... :)

Belle soeur : pas facile hein? Parfois, je trouve ça dur. Mais tes encouragements me font du bien!

Une femme libre : héhéhé!!! Trrrrès tentant cette suggestion! (surtout que j'exulte juste à l'idée d'avoir un souper prêt sur la table qui m'attend à la fin de la journée ...) Mais mon chum est heureux et sensible à mes besoins également. Comme je suis une fille de parole, je me dois de terminer ce que j'ai décidé d'entreprendre. Je me suis permis de m'appitoyer sur mon sort, mais je vais me reprendre en main!