vendredi 3 décembre 2010

Mocheté désespérée - nouvel épisode

Dans l'épisode précédent, la moche Folle réalise avec effroi que la piscine, où ses enfants ont des cours, est en réalité une bassine géante d'eau bénite dans laquelle Binou refuse de s'immerger. Lors de cet épisode, le Mal triomphe des meilleures intentions de notre héroïne, cependant celle-ci ne s'avoue pas vaincue (euh... peut-être juste un ti peu finalement).



L'épisode de cette semaine : LES SUCCUBES


Musique d'intro : Dou toudou dou di dla di pui di dlou.... (bis, bis et rebis avec comme musique de fond un solo de flûte de pan)

Il fût une époque bénie où la moche Folle avait encore toute sa tête et une apparence soignée.

Il fût une époque bénie où la Follebuleuse avait une taille menue et ignorait l'existence des tailles élastiques (qu'elle maudit toujours aujourd'hui, mais que parfois profite de leur confort).

Il fût un temps où Folle était insouciante, légère de son être et où elle cueillait le jour. On irait jusqu'à dire que ce personnage avait une vie sociale, culturelle, amoureuse et professionnelle bien remplie. Elle était épanouie, pétillante, ferme et alerte.

Encore à cette époque, toute perspicace et optimiste qu'elle était, elle savait perpétuellement tirer une solution originale et judicieuse à n'importe quel problème épineux. Rien n'était mis sur ça route, qu'elle n'arrivait pas à enjamber, contourner ou disposer.

Ce qui est surprenant, c'est que durant toutes ces années, jamais tant de perfection n'avait pesé sur les frêles épaules de cette Folle qui marchait résolument vers la sainteté.

Lorsqu'enfin la Félicité se présenta à elle, (toute de poils vêtue, pétant, rotant, très bruyante et sexy avec une barbe de quelques jours...) il suffit à peine d'un chaste baiser pour que, tel le péché originel, Folle se vit s'arrondir tel une pomme, engrossée jusqu'au yeux!

(pour mes parents : euh...en fait, la Félicité ne m'a que regardé intensément...vous savez...les pensées pénétrantes...hahaha vilain jeu de mots.)

Et puis... TADADAAAAAAA (orgues lugubres) elle eu un enfant.

Pire : trois!

Trois ignobles succubes, qui lui ont tout pris : sa taille de guêpe, sa perspicacité, sa mémoire phénoménale, son teint radieux, sa vivacité d'esprit, son intelligence, bref, sa perfection! À peine étaient-ils arrivés que déjà, la luminescence de la Sainte Folle se vit faiblir, puis disparaître. Son feu sacré anéanti, ceux-ci la dévorèrent au petit déjeuner et dansèrent sur des airs païens tout autour de ses ossements (et de son mou grossesse...c'est qu'il en est resté un bon surplus...).

Nooooooooooon! Détrompez-vous lecteurs horrifiés, le Mal ne peut vaincre à chaque fois.

Le Mou de la Vie (car il faut bien qu'il y ait du bon dans cette histoire) fit renaître la folle de ses cendres. Avec des années de détermination, elle réussit tant bien que mal à se façonner, à partir de ce mou, une seconde vie.

La vie d'après.

Toujours allumée, sans être lumineuse à nouveau, elle appris à (sur)vivre parmi les succubes. Pour se faire, elle dut dire adieu à sa déité et accepter une vie de sacrifices et d'esclavage.

À ce jour, ce sont encore eux qui font de sa vie un enfer et un paradis...



car ce que l'histoire ne dit pas, c'est qu'à force de tout prendre, ils ont conservé en eux le meilleur de moi...

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