mercredi 15 août 2007

Ah les vacances!!!

C'est presque terminé!!!

Dans une semaine, je recommence le boulot! Je suis folle (oui, oui, ça on le sait déjà, vous me direz...).

Question boulot, je crois que ça va, j'irai même jusqu'à dire que j'ai hâte. À défaut de me répéter, je me sens ignoble d'abandonner (c'est l'impression que ça me fait) mon grasçounet pour aller travailler. J'ai peur. Peur que les personnes qui s'occuperont de lui ne l'aiment pas autant que moi. Peur qu'on bafouille ses besoins, qu'on n'arrive pas à le comprendre. Peur de créer un tant soit peu de détresse dans la vie de mon tout petit.

C'est la deuxième fois que je passe par là. Je ne m'y habitue pas.

Je sais, je sais c'est déprimant lire les jérémiades d'une mère en symbiose qui doit apprendre à se détacher de sa progéniture et faire confiance à autrui. Je suis capable de relativiser un tas de trucs sur l'univers de la petite enfance et des services de garde.

Reste quand même cette grosse boule (non, pas ces grosses boules...depuis le sevrage, elles se sont carapatées et transformées en omoplates...) dans mon ventre qui monte de temps en temps dans ma gorge. Reste quand même mes scrupules face aux gens qui doivent être dignes de prendre soin de mon grasçon. Reste surtout cette terrible culpabilité de mon absence.

Immonde, ignoble, horrible...voilà comment je me sens (ou voici comment me décrire tout court, pour ceux qui ont vu mon look bratz...).

J'ai peur de manquer tes premiers mots, tes premiers pas, tes premiers beaux yeux, tes premiers exploits, tes premières découvertes...j'ai peur de ne pas être là.

...snif!


Peut-être que j'exagère. Je sais que nous, les mères, avons parfois tendance à se la jouer un peu trop dramatique. À se croire supérieures, voire saintes (la pognez-vous?!). Ça flatte notre égo de laissées-pour-compte/hors-circuit de la vie professionnelle. Surtout, ça justifie tout le mal qu'on s'est donné, tout le calme qu'on a su garder.

Alors, donnez-moi un Oscar, ou mieux, un Félix ou les deux que je vous les refuse pour rester encore un peu auprès de mon rejeton d'amour.



Je vous laisse imaginer la scène tragique qui aura lieu la semaine prochaine dans une garderie près (ou pas) de chez vous...

Une mère en larmes, sanglotant, hurle tout son amour à son enfant qu'une éducatrice lui a arraché des bras et emporte au loin, tandis que la-dite maman s'écroule sous le poids de son désarroi et supplie à genoux qu'on le lui rende.

Cette même mère en détresse, perdra tous ses moyens : s'arrachera les cheveux de sur la tête (peut-être même ceux de ses jambes, si elle s'est laissée un peu trop aller durant son congé de maternité), se mouchera dans son chandail, osera même jusqu'à utiliser la technique du "bacon" pour récupérer son nourrisson. La tragédie étant ce qu'elle est : ses suppliques demeureront vaines et la maman rampera jusqu'à sa voiture, puis ira se terrer à son travail l'âme en peine.

C'est un rendez-vous!
N'oubliez pas votre pop corn!

7 commentaires:

Léa a dit…

"À se croire supérieures, voire saintes"...

Non??!! C'est pas ca??!! On ne l'est pas??!! Ahhhh merde!!! Moi qui y a cru durant toutes ces années!

Snif!

:p

S@hée a dit…

Au cinquième, c'est toujours la même chose... quoique je ne parle pas d'expérience, trois c'est bien assez pour moi.

Un jeune enfant, c'est la seule personne qui nous croit quand on se pense vraiment indispensable et unique... et ça, c'est précieux ;)

Bon courage xxx

Madame C. a dit…

À Caroline : je comprends ta déception. Pour te consoler, dis-toi que sans être saintes ou supérieures, nous sommes sans aucun doute parfaites! hahahaha!

À Sahée : merci pour les bons mots!!! Je tenterai de faire preuve de "maturité" la semaine prochaine...(ça va être difficiiiiile...)

Magrah a dit…

Je te comprends, j'étais pareille...



Mais quelques étés de chicane de fratrie plus tard, j'attends le retour des classes avec impatience. En fait, je pense à aller les reconduire au service de garde demain matin, juste pour être sûre de ne pas arriver en retard...

;o)

Madame C. a dit…

magrah : héhéhé... dire que j'ai rêvé de ce jour plus souvent qu'à mon tour... mais là, maintenant que c'est vrai, je "choke"...

Comme tu dis si bien, probablement qu'avec le temps je célébrerai les jours de garderie ou la rentrée des classes!

Karla a dit…

J'ai pas ete capable alors j'ai déménagée ma job chez moi. Travailleur autonome...Ca me conviens parfaitement!
Pauvre petite nature que je suis...!!!

Anonyme a dit…

Pour apporter de l'eau (salée) au mélodrame, moi en plus je me traitais d'écourante d'avoir mis des enfants au monde pour les faire élever par d'autres!!!

J'ai pesté contre la société, contre mon trop pauvre zépoux qui ne pouvait pas "m'entretenir" à la maison mais rien n'y a fait! Comme nous toutes j'ai dû me résoudre et relever la tête afin de pouvoir faire une énorme sourire et un beau "be-bye" à travers la fenêtre du "palace subventionné des petits Facettes"

Bon courage!